Une nouvelle proposition de loi prévoit la suspension des allocations familiales en cas d'absentéisme scolaire.
Théoriquement cela est déjà possible depuis 2006, mais la décision ne pouvais être prise que par des présidents de conseils généraux, ce qui n'était que rarement fait.
Avec le nouveau projet de loi ce seront les chefs d'établissements qui constateront l'absentéisme et le signaleront à l'inspecteur d'académie qui lui, adressera un avertissement à la famille et pourra alors prendre contact avec la CAF (Caisse d'Allocations Familiales) pour la suspension des allocations.
L'inspecteur pourra également contacter le président du conseil général en vue d'un contrat de «responsabilité parentale».
Est considéré comme absentéiste une ou un élève qui serai absent au minimum 4 demi journée sur un mois.
Voici un extrait de la proposition de loi :
« Si les parents n’exercent pas leur autorité parentale, si des carences en matière éducative sont constatées, des sanctions doivent être exercées et la suspension des allocations familiales effectivement réalisée. »
On voit clairement dans cette phrase toute la dimension répressive d'une telle loi, ainsi que son paternalisme, son mépris pour les parents.
L'école est un instrument répressif qu'utilise les capitalistes et ils n'aiment pas qu'on ne s'y soumettent pas !
Car il faut être clair, l'école et tout spécialement les collèges et lycées ont deux objectifs :
- apprendre aux élèves ce qu'est la vie dans la société capitaliste : en obéissant bêtement aux professeurs (comme plus tard ils aimeraient qu'on le fasse avec nos patrons) récitant bêtement son cours; se soumettre à des heures de présence précise, sans se soucier de la vie des jeunes filles et jeunes hommes du Peuple qui ont souvent déjà d'importante responsabilité; en acceptant les sanctions absurdes lorsque l'on a enfreint des règles (aussi absurde que le reste) ou qu'unE pionNe ou unE prof ne peut pas nous voir;à entretenir une concurrence individuelle entre les élèves avec les notes, les classement; etc.
- reproduire le mode de production capitaliste : en faisant le tri, en sélectionnant (avec les orientations dès le collèges) et en formant les futures exploités et les futurs exploiteurs.
Comment ne pas vouloir fuir tout cela?
L'autre aspect important de cette proposition de loi c'est le paternalisme rempli de mépris envers les parents. Il n'y a pas de « bons » parents et de « mauvais » parents.
Il y a surtout une société capitaliste, patriarcale qui fait reposer toute l'éducation sur la « mère », qui doit s'occuper de tout, du ménage, des courses, de la lessive, des repas, des enfants.
En réalité lorsqu'une femme est en plus salariée c'est comme si elle cumulait deux emplois!
D'un autre côté on fait reposer la bonne marche du foyer sur la présence virile du père, garant de l'autorité et du respect. C'est aussi sur lui qu'est sensée reposer la stabilité financière du foyer, alors qu'en s''occupant des enfants, de la maison et du mari les femmes travaillent aussi pour les capitalistes.
S'ajoute à cela la vie dans des banlieues souvent sordides, toujours surpeuplées, avec le stress de la vie quotidienne du Peuple (stress dans les transports, soucis financier, racisme, sexisme, répression policière, etc...).
Il n'est alors pas compliqué d'entrevoir toute les difficultés d'être une mère dans cette société, d'autant plus énorme pour les femmes élevant seules leurs enfants.
Mais les bourgeois viennent tout de même jouer les paternalistes, pour « aider les familles, leur faire prendre conscience de leur responsabilité », d'après les mots de Éric Ciotti, auteur de ce projet de loi.
Comme s'il s'agissait de cela !
Sans parler que leur « aide » c'est la suspension des allocations familiales !
Cela n'aider a pas plus les parents que l'école n'aidera leurs enfants !
Ce qu'il faut bien voir c'est que s'il est difficile de survivre sans passer par l'école, celle-ci est aussi l'instrument qui mène à l'exploitation des filles et des fils du Peuple!
Nous comprenons tout à fait celles et ceux qui comptent sur l'école pour pouvoir s'en sortir, mais il est important de comprendre que c'est souvent une illusion. Et lorsque la réussite est au rendez-vous c'est souvent au détriment des autres.
Elle est une institution bourgeoise, un instrument des capitalistes pour maintenir leurs système au même titre que la police, la justice, l'armée!
Comme nous le disions en parlant du printemps de l'éducation:
"Pourtant nous voulons tout savoir, tout comprendre, tout connaitre. Nous voulons que nous soit enseigné ce dont nous avons vraiment besoin pour travailler à résoudre nos vrais problèmes (pollution, exploitation, drogue, etc.)
Nous voulons un savoir qui nous permette de réellement nous épanouir."
La libération totale, la révolution, passera par la destruction de l'école tel qu'on la connais pour bâtir une école sur de tous nouveaux rapports, une école du Peuple, par le Peuple et pour le Peuple !
