Les petits commerçants et les keufs,
main dans la main contre le prolétariat.
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La crise du capitalisme s'accentue de jour en jour. Et contrairement à ce que l'on nous présente souvent dans les médias, les effets de la crise sont concrets et réels. Ils se font sentir chaque jour un peu plus.
Tou(te)s les exploité(e)s et opprimé(e)s ne peuvent que compter sur leur propre force pour survivre.
Une des conséquences en est la hausse de 20% des petits braquages en 2008.
Alors que les banques sont transformées en forteresses depuis les années 90, les plus touchés par les braquages sont les petits commerces, les fleuristes, épiceries, boulangeries, supérettes, etc.
Les petits comerçants, ce que l'on appelle la petite-bourgeoisie, sont aussi durement touchés par la crise capitaliste. Cette couche sociale entre-deux refuse d'accepter le fait de devenir de plus en plus pauvre. Elle refuse de se placer aux côtés du peuple pour lutter contre le capitalisme. Bientôt, une partie de la petite-bourgeoisie prendra les devants et se tournera vers la bourgeoisie, vers le camp du fascisme, de la réaction.
Une nouvelle loi fascisante a ainsi vu le jour pour répondre à l'appel des petits commerçants. Elle permet de simplifier l'acquisition pour eux de caméras de vidéo-surveillance, d'alarmes reliées directement aux commissariats. Les keufs iront donner des conseils aux commerçants afin de lutter contre les braquages, ils multiplieront les patrouilles et les contrôles dans les zones dites « sensibles ».
Concrètement, dans notre 94, çela veut dire la visite à Thiais à la mi-février de Michèle Alliot-Marie, la ministre de l'intérieur (ancienne ministre de la défense, donc de l'armée impérialiste française).
Elle a rendu visite à un bureau de poste braqué le 2 février, où un flic avait été blessé par balle, et est allée faire un tour dans les petits commerces du centre-ville, une semaine après les affrontements entre bandes à Belle-Ép'. D'ailleurs, ces commerces étaient en fait plus touchés par le vol à l'étalage que par les braquages.
Qu'est-ce qu'elle leur a dit ? Elle a justement mis en avant un plan « contre les individus qui utilisent des deux-roues de grosse cylindrée », ainsi que la vidéo à l'intérieur des magasins. Elle leur a dit : « Il faut apprendre aux gens à se protéger ». Mais pour elle, « les gens », c'est pas nous, c'est pas le peuple qui se protège contre la répression et les keufs, mais c'est la petite-bourgeoisie qui se barricade.
Bref, tout un programme sécuritaire contre le peuple qui lutte chaque jour pour survivre.
Car la réalité c'est qu'en moyenne les petits braquages ne rapportent pas plus de 100 euros.
Que ce soient les vols à l'arrachée, à l'étalage, les braquages, le biz, le travail au black le weekend après une déjà trop longue semaine... tout cela n'est que le reflet de l'exploitation subie par les masses populaires et de leur résistance contre celle-ci.
Cette résistance, aujourd'hui principalement individuelle et isolée, ne pourra se fortifier et se consolider que de manière collective et autonome par rapport à l'État bourgeois !
Les méthodes sont infinies car la créativité du peuple est sans limite !
Qui sont les véritables voleurs ? Servons-nous ! - Red Lions 94